Derrière les salons d’apparat, les cuisines

On vous l’avez bien dit, tout va s’arranger ! Les juges de Karlsruhe vont s’accommoder des documents internes que la BCE va leur transmettre via la Bundesbank, les apparences vont être sauves et les achats obligataires vont pouvoir se poursuivre. Voilà une bonne chose de faite. On observe d’ailleurs que cette politique monétaire fait école parmi les pays émergents et n’est plus réservée aux grandes banques centrales, depuis la Fed jusqu’à la banque populaire de Chine. Une ère nouvelle s’annonce !

L’équation italienne se complique

Les lignes bougent sans que cela soit toujours très perceptible. Les tractations qui suivent l’injonction des juges de Karlsruhe à la BCE en sont une illustration parmi d’autres. Le Bundestag ayant stoïquement décidé par la voix de son président Wolfgang Schäuble de ne rien faire, des parlementaires européens allemands tentent de jouer les médiateurs afin de sortir la Bundesbank de son mauvais pas, espérant que le Parlement européen sera mieux disposé. Un heureux évènement doit-il être attendu ? Cela donnerait raison à Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, qui s’est déclarée confiante, mais cela ne changera … Lire la suite

Un train peut en cacher un autre (bis)

Les interrogations vont bon train depuis l’annonce par Ursula von der Leyen du plan de la Commission, dans l’attente des décisions des chefs d’État et de gouvernement. Quels montants seront finalement retenus pour le partage des subventions et des prêts, comment seront-ils répartis entre pays et selon quelles modalités et conditions seront-ils attribués ? Vaste programme de négociation auquel il manque un volet qui n’est pas moins essentiel au dispositif.

Une mariée pas si belle que cela

Un compromis franco-allemand a été trouvé et un tabou est tombé côté allemand. Selon le plan qui va être proposé aux 27 membres de l’Union, la Commission serait autorisée à emprunter 500 milliards d’euros et de les répartir sous forme de subventions non remboursables. Mais, pour connaître le fin mot de l’histoire, il faut attendre l’autre compromis qui va devoir être passé avec les autorités autrichienne, suédoise, danoise et hollandaise.

Ils accumulent les fausses routes

À défaut de débloquer la situation inextricable créée par les juges de Karlsruhe, Angela Merkel s’est soudainement déclarée prête à vouloir « faire davantage en matière de politique économique, afin de faire progresser l’intégration [de la zone euro] » et « agir en responsabilité et de manière intelligente pour que l’euro puisse subsister ». « Nous allons à coup sûr nous pencher sur cette question en lien avec ce qu’on appelle le Fonds de relance », a-t-elle conclu, sans dévoiler ses batteries.